Par Colin
Deuxième Monde :
De l’importance d’une correcte installation
Albedo : Tu sais, ils devraient mettre des guides touristiques devant chaque portails. Comme ça on pourrais directement savoir si ça vaut le coup de rester.
Anie : Tu sais lire toi ?
Albedo : C’est quoi, « lire » ? Ils pourraient mettre des images. Et toi, tu sais « lire » ?
Anie : Non.
Alphonse : Moi je sais.
Albedo : Comment t’as fait ?
Alphonse : j’ai tapé un cailloux magique dans le terrarium jungle.
Albedo : Woaw…
Anie : Personne ne l’essaye jamais celui là.
Alphonse : Pourtant il vaut le coup.
Anie : Ça explique sans doutes pourquoi tous les grendels savent lire et pas nous.
Alphonse : C’est vrai qu’on a beaucoup de retard par rapport à eux.
Albedo : Qui l’eut cru.
Ils avaient réapparu sur une planète étrange, dont l’aspect général tranchait avec les habituels vaisseaux. Ils entrèrent dans une petite maison. A l’intérieur se trouvait un mobilier sommaire et rustique. Un somptueux incubateur antique trônait au fond de la pièce, mais c’est le frigo qui attira l’attention du groupe.
Anie : Je suis déjà venu ici.
Alphonse : C’est étrange comme endroit…
Anie : Pourquoi ?
Alphonse : Bah les couleurs elles sont bizarre. On dirait qu’il en manque.
Anie : Moi, je trouve pas. Par contre y’a un truc génial. Vous allez voir, suivez moi !
Le petit groupe pris l’ascenseur vers les étages du dessus. L’ordinateur qu’ils croisèrent parla, ils répétèrent alors tous ce que l’objet venaient de dire. Albedo se demanda pourquoi est-ce qu’à chaque fois qu’une machine parlait, les norns répétaient toujours bêtement la même chose… Anie lui répondit qu’il fallait arrêter de tout remettre en question tout le temps et que c’était le meilleur moyen de faire un burn-out.
Ce à quoi Alphonse enchaîna en parlant d’un copain à lui qui avait tenté de se faire passer pour une machine pour que toutes les autres créatures répètent bêtement tout ce qu’il disait. Il raconta que ça avait marché, et que bien que son pote trouvait ça marrant au début, ça avait fini par le rendre fou. Tellement qu’il s’était rendu lui même en territoire grendel pour se faire manger. Sauf que quand il croisa un grendel, il lui demanda de le manger, et le grendel avait répété ce qu’il lui avait demandé, et a tenté de se manger lui même. Du coup, il a pas su quoi faire.
L’histoire du pote de Alphonse n’ayant pas vraiment de chute, il s’en suivi un long silence. Anie en profita alors pour demander à ses compères d’observer le paysage, qui, bien que différent des habituelles salles de vaisseau, n’en restait pas moins joli.
Ils passèrent près d’une ruche d’abeilles, et prirent du miel pour la route. Ils empruntèrent un pont, puis arrivèrent sur un phare. Ils y trouvèrent un canon, tirèrent deux ou trois boulets. Alphonse émit des réserves quand à la fiabilité d’une telle arme, car le boulet tiré n’allait généralement pas plus loin que trois mètres avant de tomber dans l’eau. Anie lui fit remarquer que la forme des boulets n’était pas aérodynamique. Albedo critiqua quand à lui le poids du boulet, beaucoup trop élevé pour que ce dernier ne soit tiré loin. Bref, c’était bien de la merde, comme arme.
Ils prirent alors un ascenseur, puis traversèrent un tunnel sur un skateboard aux roues beaucoup trop grosses. Ce dernier les mena à une île, à partir de laquelle ils prirent un sous-marin qui les mena dans une grotte pleine de moustiques. Ils sortirent rapidement, puis continuèrent leur route jusqu’à arriver à un petit jardinet, puis à un portail warp devant une maisonnette rustique étrangement familière.
Alphonse : Seigneur Dieu…
Anie : C’est dingue, hein ?!
Alphonse : C’est là même maison que tout à l’heure…
Anie : Ouiiiii !
Alphonse : incroyable…
Anie : J’ai rien compris la première fois que ça m’est arrivé !
Alphonse : Comment on a pu revenir sur nos pas ?! On a fait qu’aller à droite ! Y devrait y avoir un mur, au bout d’un moment !
Anie : Ca me fais tout chose, à chaque fois. C’est bien la même maison qu’au début. On a fait un « tour ».
Alphonse : Un quoi ? mais il est où, le mur, du coup ?
Ani : …Mais y’a pas de mur ! hé… y’a Albedo qui n’a pas l’air d’aller bien….
L’éttin était blême. Même sous son pelage, ça se voyait.
Anie : …Bah, qu’est ce qu’il y’a..?
Albedo : Quand ça se répète, les choses, comme ça, c’est pas bon. C’est la matrice, elle est cassée. Non non non, pas bon du tout….
Alphonse : Merde, il recommence avec ça.
Anie : Albedo, arrête, on est pas des programmes. T’inquiète pas.
Alphonse et Anie remarquèrent alors que Albedo fixait intensément quelque-chose derrière eux. Ils se retournèrent lentement et se figèrent à leur tour…
Albedo : Et ça, qu’est ce que c’est, si ce n’est pas un agent de la matrice…?
Frappé de stupeur, le groupe vit s’approcher d’eux un horrible grendel. Ce n’était pas un grendel habituel : celui ci était bien plus laid. Il avait les mêmes couleurs étrange que ce monde, mais en vert. La chose la plus effrayante en lui était manifestement la composition de son corps, littéralement démembré, bien qu’il ne semblait pas en souffrir. Ses pieds rentraient dans le sol, ses jambes flottaient dans le vide sans être rattachée au reste du corps. Pourtant il parvenait à se déplacer, et cela le rendait encore plus effrayant. Il agita les bras, et ces derniers se détachaient également du corps pour flotter en l’air. Pris de panique, le groupe hurla et sauta dans le portail warp à proximité. Même Alphonse, sous ses airs de hardman-norn, détalla comme un lapin horrifié.
Lorsqu’ils arrivèrent de l’autre coté, ils coupèrent immédiatement le portail. Ils venaient d’avoir la peur de leur vie.
Du coté de la maisonnette rustique, Argll, l’étrange grendel, ne comprit pas la réaction de ces autochtones. Il avait pourtant fait coucou, en signe de paix. Mais ils fuyaient tous, toujours. Pourtant les grendels primordiaux, la race à laquelle il appartenait, n’ont jamais été vraiment violent. Ils ont inspirés beaucoup de terreur, mais depuis le temps, les gens auraient dus se rendre compte qu’ils n’étaient pas mauvais. Le portail grésilla, puis s’éteint et se ralluma, preuve que la connexion avait été interrompu et que l’appareil avait accroché un nouveau signal. Déçu, il décida d’emprunter le portail, en quête d’un endroit ou il sera apprécié.
TO BE CONTINUED (OR NOT)