Albedo et compagnie à la recherche du bled parfait – Prologue

  Fanfictions

Ce texte a été transmis par Colin !

Redécouvrez l’absurdité du jeu sous sa plume.

Prologue :
De l’importance d’une bonne couverture réseau

Albedo, Alphonse et Anie étaient tranquillement installés dans le jardin prospère de la Capillata. Comme il n’y avait pas grand chose à faire, il passaient le plus clair de leur temps à manger des graines de bambou en débattant sur des sujets divers et variés.
Albedo, un Ettin à la santé mentale douteuse, expliquait une de ses nombreuses théories sur le sens de l’existence. Anie, Frog-Norn de son état, écoutait attentivement sans parvenir à comprendre quoi que ce soit. Alphonse, un Hardman-Norn, regardait ailleurs, car ce débat l’ennuyait, et car il aurait bien voulu occuper son temps en tapant des trucs. Sauf qu’il a déjà tout tapé, sauf ses copains, car on ne tape pas les copains.

Anie : Je comprend rien à tes conneries.
Albedo : C’est pourtant simplissime !
Anie : Alors reprend tout au début.
Albedo : Cette nuit, j’ai rêvé que nous, bah on était pas dans le monde réel.
Anie : Jusqu’ici, je comprend.
Albedo : Et qu’en fait, on serait des programmes dans un monde virtuel.
Anie : Mais…
Albedo : Et ce monde virtuel serait lui même dans un autre monde virtuel qui héberge en lui plein de mondes virtuels. Et ce monde virtuel bah lui il serait dans le monde réel, mais ne serait pas la réalité hein, attention, ce serait le monde virtuel contenu dans le monde réel.
Alphonse : J’ai rien compris.
Anie : Ca n’a aucun sens. Et puis à quoi ça pourrait bien servir ?
Albedo : Ça, j’en ai pas la moindre idée. Mais je t’assure, mon rêve, il avait l’air vrais.
Anie : Tu veux dire virtuel ? Parce que si on est dans un monde virtuel, comment ton rêve il peut être vrais ?
Albedo : Mais… Mais non enfin ! T’as rien compris !
Anie : Ben explique autrement alors.
Albedo : Tiens, par exemple, regarde cette graine de bambou.
Anie : Oui.
Albedo : Elle ne pousse pas. Toutes les graines poussent mais pas elle. Et cet hoverdoc ? Il ne s’ouvre pas, il se maintient en l’air, figé dans le vide… A mon avis, c’est parce-que eux aussi sont des programmes, et qu’ils sont bugué.
Anie : Tu dit n’importe quoi.
Alphonse : Ca me rappel la fois ou j’ai essayé de manger Philippe.
Anie : …Qu…Quoi ?
Alphonse : Bah je me suis dit que si ça se trouve c’était possible de bouffer un copain. Personne n’avait jamais essayé. Alors j’ai tenté avec Philippe, parce-que de toute manière personne ne l’aimait.
Anie : … Et… Et alors ?
Alphonse : Bah pouf, il a disparu, et j’ai pris huit kilos. J’ai rien compris.
Anie : Mais c’est horrible !
Alphonse : J’ai mis cinq mois à les perdre, ces kilos, je te raconte pas la galère. Non, moi je te le dit, les expériences comme ça, des fois faudrait se retenir de les faire.
Anie : Pauvre Philippe…
Albedo : Heu… Je vois pas le rapport avec ce que je disais…
Alphonse : bah il a disparu d’un coup, comme ça, pouf. J’ai juste pensé, et paf, il était plus là. C’est un bug, peut être ?
Albedo : Heu… Ouais, sans doutes… Philippe, c’était pas ton cousin ?
Alphonse : Non, c’était mon frère. Et mon papa.
Albedo : Aaaah, dégueux…
Alphonse : Mais non, ça arrive tout le temps par ici.
Albedo : Dans le monde d’où je viens, on a établis des règles super strictes pour éviter de trop se mélanger entre nous.
Alphonse : Boaf, on a jamais fait attention chez moi et y a pas eu de problèmes, hein.
Albedo : Et les mutations …?
Alphonse : Bah c’est méchamment stylé, les mutations ! Tu te souviens de Ferdinant ? Le treehugger immortel ? Ça c’était incroyable. Ma mère l’a connu, ma grand mère l’a connu, et mes arrières grands parents sur au moins cinq générations l’ont connu. Et, bon Dieu, si il fallait retracer son arbre généalogique je peux te dire que ce serait un sacré bordel, d’autant plus qu’il bisou-popait avec tout ce qui lui passait sous le museau.
Albedo : Ouais, ben en attendant, Ferdinant, il était quand même sacrément con.
Alphonse : Con, certes, mais immortel. On peut pas tout avoir dans la vie. On a rien sans rien ; la classe, ça se paye.
Anie : Hey… Les gars, regardez par là…

Devant Anie se trouvait un portail warp fermé. Mais alors qu’il était resté inerte aussi loin que les compères puissent s’en souvenir, il émettait désormais un léger grésillement, preuve de son bon fonctionnement.

Albedo : Les gars, je crois qu’ici y a du réseau.
Anie : Faut voir si on peut l’ouvrir…
Alphonse : C’est vrais que ça fait trop longtemps qu’on est coincé là, on commence à être à court de sujets de conversation.
Anie : On ne devrait pas prévenir les autres ?
Albedo : Quels autres ?
Anie : On est tout seul ?
Alphonse : Ben moi la dernière fois que j’ai vu quelqu’un c’était un grendel, et je lui ai mis sa misère. Ça m’a fait un bien fou.
Anie : T’es une brute.
Alphonse : Depuis il passe son temps près du bassin des piranhas de la jungle, en position fœtale et en faisant des couinements aigus. Je veux bien aller le chercher, mais je crois qu’il est devenu cardiaque depuis le temps, ça m’embarrasserais qu’il cane de peur en me voyant. Je suis pas un monstre, faut pas déconner.
Albedo : Je dirais même que tu es bien urbain, pour un Hardman.
Alphonse : Merci. Donc oui, à part lui, on est seul.
Albedo : C’est sans doute pour ça qu’on se fait chier. On y va ?
Anie : On y va.
Alphonse : J’active le machin.

Alphonse donna un coup sur le portail warp qui s’ouvrit d’un coup en imbibant la salle d’une lumière bleutée envoûtante. Le vortex qui s’y était formé était stable et berçait le regard des trois compagnons de sa douce rotation lancinante. Un à un, il sautèrent dans le tourbillon d’énergie, s’en allant vers un autre monde.

A suivre…